50e anniversaire du jumelage à Budenheim
Samedi matin, une rencontre à la mairie réunissait les maires – actuels et anciens - et des conseillers municipaux de nos deux villes. Après avoir évoqué les 50 années de liens amicaux et rendu hommage à M. Petit, initiateur et artisan infatigable du jumelage, les participants ont réaffirmé leur volonté de poursuivre l’œuvre commune au service de l’amitié franco-allemande, de la paix et de la construction européenne. Ils ont insisté sur l’indispensable engagement des citoyens et la nécessité d’impliquer la jeunesse.
La journée s’est poursuivie par un buffet, puis une fête des familles, agrémentée de nombreuses attractions et stands (« ville d’Eaubonne », « crêpes bretonnes », « produits régionaux » etc… et enfin la soirée officielle.
Pierre D.
Les Eaubonnais étaient nombreux à avoir fait le voyage : en plus des personnalités officielles, notamment M. André Petit qui avait été l’instigateur du jumelage en 1968, et des membres de l’AEB, on comptait des élèves de l’Ecole de Musique et de l’Espace Danse ainsi que le Conseil Municipal des Jeunes.
Le samedi 19 au soir était organisée une réception à la salle des sports de Budenheim.
Nous étions très nombreux car nos hôtes étaient bien sûr avec nous. De grandes tablées étaient préparées, avec une assiette complète pour chacun (entrée, charcuteries, fromage et raisin). Les vins du Rhin et la bière ou d’autres boissons étaient à volonté et à profusion !
Nous avons enfin pu assister et surtout participer à l’élection de la « Reine des Fleurs » et de ses princesses. D’abord, nous avons eu des représentations musicales et artistiques, à la fois allemandes et françaises, et des discours. Ensuite, les quatre candidates se sont présentées : âgées d’environ seize ans, elles possédaient chacune toutes les qualités de grâce et d’implication requises. C’est pourquoi il y a eu exceptionnellement cette année une reine et trois princesses.
Mais le temps fort du week-end était la croisière sur le Rhin du dimanche.
Nous avons pris le bateau spécialement réservé pour nous seuls à Bingen à midi pour une croisière de trois heures aller, avec une halte à Koblenz (Coblence) et un retour qui durait cinq heures - deux heures de plus car le courant était contraire.
Dès le départ, accueillis par l’équipage et une coupe de champagne, nous pouvions nous émerveiller sur les monuments des alentours de Bingen :
Le mémorial de Niederwald, érigé en 1883 en souvenir de la guerre de 1870/71, avec la statue « Germania » haute de 11,8 m qui surplombe le Rhin.
La « Mäuseturm », à l’origine une tour édifiée pour percevoir un droit de péage construite sur une île. La légende dit qu’un évêque de Mayence particulièrement avare y fut jeté en punition d’actes inhumains et y aurait été dévoré par les rats.
Puis sur les nombreux châteaux qui jalonnent le Rhin et lui donnent son incomparable romantisme : Burg Rheinstein (le prince Frédéric de Prusse acquit la place douanière en 1823), Burg Reichenstein et Burg Sooneck (plus que millénaires, repères de chevaliers brigands détruits en 1282 par Rudolf von Habsburg), Burg Ehrenfels (qui servit à protéger le trésor de la cathédrale de Mayence lors des guerres du 15e s), etc.
Très vite, nous sommes arrivés sur « die Pfalz » (île sur le Rhin) que le grand Victor Hugo a décrite d’une façon magistrale.
Le Rhin devient ensuite plus mystérieux, plus sombre, plus resserré, offrant sur ses deux rives les vignes, en un damier savamment organisé, à flanc de coteaux. Et l’on arrive à « La Loreley », un rocher à pic, haut de 132 m qui surplombe le Rhin dont la largeur n’atteint plus ici que 90 m. La Loreley peignant ses longs cheveux y aurait séduit les bateliers pour faire s’abîmer leurs navires. Quand le niveau de l’eau est bas (mais ce n’était pas notre cas), on peut voir aussi les récifs dangereux des « Sieben Jungfrauen » (sept vierges). Selon la légende, sept jeunes femmes au cœur dur auraient été transformées en rochers. Au pied du rocher de la Loreley, on peut entendre l’écho retentir sept fois. On peut aussi y voir une statue de la Loreley assise, lissant ses longs cheveux. Le thème de la Loreley est repris dans un poème célèbre de Heinrich Heine (mis en musique) ainsi que dans un poème de Guillaume Apollinaire.
Alors que les villes de St Goar, Boppard et les petits villages défilaient sur les rives, tels des miniatures de circuit de train électrique (car il y avait aussi parfois des trains qui passaient !), nous étions attablés confortablement. Nous avons profité d’un somptueux buffet, avec plusieurs plats de poisson et de viandes agrémentés de légumes, de salades, fromages, desserts, café (mit Sahne !), bretzels…, le tout arrosé de vins du Rhin délicieux, blancs ou rouges, ou de bières toujours fraichement servies.
Les élèves de l’école de musique et les choristes du groupe nous ont donné de très beaux moments de musique classique qui seyaient parfaitement au décor : l’hymne à la joie notamment, mais aussi des morceaux de musique baroque. Des discours ont précédé l’arrivée à Koblenz (Coblence) où nous faisions une halte permettant aux plus courageux d’aller voir le « Deutches Eck », au confluent de la Moselle et du Rhin, avec la statue équestre (et colossale !) de l’empereur Guillaume I. Une courte visite de la ville était possible. Un gros orage a éclaté juste au moment de devoir réembarquer pour revenir sur Bingen.
Sur le chemin du retour, nous avons profité d’un nouveau buffet (tellement appétissant que nous y avons de nouveau fait honneur, affamés que nous étions), tout en applaudissant aux derniers discours et au renouvellement solennel du serment de jumelage et en admirant l’autre rive du Rhin. Chose remarquable : il n’y a aucun pont entre Coblence et Wiesbaden, afin de ne pas gâcher le site, seuls des bacs ou parfois des téléphériques permettent de passer d’un côté du Rhin à l’autre.
Très vite, la soirée dansante s’est mise en place, avec un duo de chanteurs animant la piste sur laquelle la plupart des convives se sont rendus pour partager un moment de convivialité.
Ce n’est que vers 23h. que nous sommes arrivés à Bingen, pour reprendre nos cars vers Budenheim.
Le lendemain, lundi 21 mai à 10h, nous avons fait nos adieux à nos hôtes de Budenheim qui nous ont si bien reçus, choyés et gâtés, tant culturellement que gastronomiquement, tout au long de ce week-end de célébration du jumelage.
L’ambiance était très sympathique, comme l’esprit du jumelage, généreuse et simple, comme lorsqu’on est reçu dans la famille (si on a la chance d’avoir une telle famille), et les souvenirs de ce week-end resteront longtemps dans les mémoires !
F.B.
PROGRAMME
VENDREDI 18 MAI : voyage-aller, accueil par la municipalité, collation et répartition dans les familles et hôtels
SAMEDI 19 MAI : rencontre des élus et responsables des associations de jumelage ou matinée libre, puis buffet
après-midi : fête des familles (stands)
soirée festive : programme musical et élection de la Reine des Fleurs
DIMANCHE 20 MAI : possibilité d'assister à la messe, croisière sur le Rhin, discours officiels et repas, visite de Coblence, retour
LUNDI 21 MAI : Départ pour Eaubonne